Les Enfants de la Licorne

18€ – 372 pages, format 17×22 cm

Une nouvelle époque est née, réunissant humains, elfes et esprits de la Nature autour des plus nobles idéaux. Néanmoins, les troubles frappant étonnamment le peuple elfique, dont le royaume est le berceau de la plus grande harmonie, laissent présager que les ombres du passé ne sont peut-être pas si éloignées des cœurs…

La clef pour comprendre ce mystère semble se trouver chez une jeune fille discrète et sensible qui n’avait pas imaginé combien sa vie allait se trouver bousculée par des révélations stupéfiantes sur elle-même. Lancée avec courage sur le chemin semé d’embûches de sa nouvelle destinée, elle va découvrir, au travers de ses rencontres et des épreuves traversées, la profondeur et le sens de son univers à la fois merveilleux et complexe.

Les mondes plus subtils appartenant aux domaines des cœurs et de l’intuition seront pour elle un moyen de se comprendre et de se trouver, afin d’accomplir sa vie dans la voie qu’elle aura rêvée.

Thème : Médiéval-fantastique / Féerique / Anticipation fantastique

À travers une histoire épique rassemblant les hommes et les elfes dans une aventure fantastique, ce livre tente d’engager la réflexion sur le monde, l’évolution humaine et les qualités du cœur. Ce qui se ressent mais ne se voit pas n’exprime-t-il pas un aspect essentiel des choses, qui participe tellement à la richesse de la vie ?

Dans les Enfants de la Licorne, les elfes ne sont pas simplement des « humains très beaux aux oreilles pointues », mais une espèce à part, plus évoluée en conscience que la nôtre. Leur perfection physique n’est que le reflet de leur perfection morale et sentimentale. D’un autre côté, c’est une espèce qui n’évolue pas ou extrêmement lentement par rapport aux humains, dont le potentiel d’adaptation est supérieur. La présence des elfes est la garante de la stabilité du monde, trop facilement mise en péril par la trop grande versatilité humaine.

Le livre est écrit au présent. C’est une originalité qui sort un peu des sentiers battus car, plutôt que raconter une histoire survenue dans un passé révolu, se pose une volonté d’ancrer la féerie au monde présent. Dans le livre, quelques allusions laisseront penser que l’époque n’est pas le passé mais le futur, après la chute de la société moderne et la reconquête du monde par les forces féeriques. Ici, le nouveau sens de la vie est le reflet de ce qui réunit le monde – celui-ci pouvant nous apparaître comme un univers subtil et féerique tout aussi bien que comme le monde de la Nature fondé sur l’unité et l’interrelation de chaque élément de la vie et des environnements naturels.

      Après une petite heure de marche, la princesse Silaë et l’anadryade se trouvent dans la périphérie de la cité. Elles ne croisent presque plus personne et, au fur et à mesure qu’elles avancent sur un sentier bordé de petites fleurs blanches tachetées de jaune d’or, un silence respectueux semble se dégager de plus en plus de toute la nature.
      — As-tu déjà rendu visite à l’Arbre ? chuchote l’anadryade à la princesse, comme si elle se trouvait dans une cathédrale et qu’elle ne voulait pas déranger des fidèles en prières.
      — Jamais, répond-elle en murmurant elle aussi. J’ai toujours considéré que les esprits de la Nature, comme toi, étaient les seuls à pouvoir l’approcher sans déranger son sanctuaire.
      Elles reprennent doucement la marche et finissent par franchir une arche végétale mêlant les nuances du bois, la couleur des jeunes pousses et le vert émeraude panaché de jaune clair d’une liane à l’aspect du lierre. Une fois à l’intérieur, la princesse se fige, les yeux emplis d’étonnement et de respect. Nahys semble trouver le spectacle normal et regarde Silaë avec un doux sourire.
      Tout autour d’elles, des lumières voltigent dans tous les sens et à perte de vue, des lumières qui parfois s’arrêtent et dévoilent de petites fées aux ailes miroitantes, curieuses envers la princesse, affectueuses envers l’anadryade. Celle-ci se trouve bientôt tout illuminée, plusieurs dizaines de ces petites fées rayonnantes installées confortablement sur sa croupe ou ses cheveux, quelques-unes s’étant même assises sur la courbure de ses seins. La princesse ne peut empêcher un léger rire en la découvrant ainsi et, comme si ce petit élan de gaieté lui avait fait dépasser sa crainte respectueuse, elle ose s’avancer vers l’arbre immense qui se perd dans la lumière du ciel.
      Le regard de Silaë s’égare dans la contemplation de l’Être sacré, la plus ancienne conscience incarnée de ces terres, l’arbre dont la sagesse a guidé non seulement les elfes, mais aussi protégé la pureté et la lumière lors de l’avènement du nouveau monde, lorsque la Magie se réincarna dans la matière. On raconte que l’Arbre est le père de l’Eltar, l’esprit qui protège la Forêt et a choisi les reines elfiques depuis le premier âge du royaume.
      Soudain, tous les mouvements de lumière se figent. Devant elle apparaît une forme brillante semblable à un cerf dont les bois seraient remplacés par une couronne de lumière… 

CRITIQUES DE LECTEUR :

Estelle D. — Dans ce récit, les humains coexistent désormais avec des êtres plus sages. Nous ne somme donc pas ici dans une dystopie post-apocalyptique futuriste, mais dans une évolution de notre monde actuel vers davantage de spiritualité, d’harmonie, de beau, plutôt qu’un développement technologique outrancier et anarchique au détriment de la Nature. Tout n’est cependant pas que lumière et douceur dans cette aventure, dont le parcours initiatique d’une jeune fille va la conduire doucement à de multiples apprentissages, survenant à petite dose comme on nous soufflerait un secret… Car l’initiation de cette jeune humaine devient un peu celle du lecteur et, à travers les yeux de notre petite héroïne, c’est nous aussi qui apprenons.
Par des mots adroitement choisis nous sont partagés des concepts philosophiques que l’on classe d’ordinaire dans le domaine d’une métaphysique abstraite, et qui sont ici abordés de manière claire, tournés de manière à les rendre compréhensibles et accessibles à chacun. L’héroïne est accompagnée dans sa quête par plusieurs personnages qui veilleront sur elle et seront ses mentors dans son cheminement. Il y a une profonde bienveillance entre les différents protagonistes, source de sentiments lumineux qui sont comme un baume au fil des pages, des chapitres. On se sent bien après la lecture, malgré l’ombre qui plane et menace tout au long du récit. Cette histoire lumineuse remplie de doux êtres féeriques est comme un récit initiatique, spirituel et positif qui fait énormément de bien, si vous avez le cœur et l’esprit ouvert !

 

Fanny R. — Véritable ode à la nature et à la douceur, ce récit est une merveille de magie. J’ai été conquise dès les premières lignes et je l’ai dévoré en une journée. C’est un roman qui possède plusieurs phases d’action mais qui est aussi très contemplatif. Si vous avez besoin de douceur, de réflexion sur le monde, d’un brin de philosophie dans un univers fantaisiste, ce livre sera absolument parfait !